1 - Le contrat d'assurance vie et les critères à prendre en compte
2 - Investir dans quel fonds ?
3 - Les différents modes de gestion
Grâce à sa grande souplesse, l'assurance vie constitue une réponse à de nombreuses préoccupations : protection de l'avenir de ses proches, organisation de la transmission du patrimoine, couverture d'un emprunt. Mais elle permet également de préparer plus sereinement l'avenir : retraite, épargne de précaution.
Pour choisir la formule la mieux adaptée à ses besoins, il est nécessaire de connaître les principaux mécanismes et les différentes formules de l'assurance vie.
Le contrat d’assurance en cas de vie permet le versement d’un
capital ou d’une rente si l’assuré est en vie au terme
du contrat. L’assurance en cas de vie répond à un besoin
de sécurité personnelle.
En cas de décès, le capital sera versé au(x) bénéficiaire(s)
désigné(s) sans frais de succession. L’assurance vie est
un excellent outil pour transmettre une rente ou un capital.
- 2 - la durée du contrat
Elle doit bien sûr être envisagée en tenant compte de
l’objectif de départ (achat, immobilier, retraite…)
Toutefois, pour tirer le meilleur bénéfice d’un contrat d’assurance
vie et de la fiscalité qui y est attachée, mieux vaut envisager
un engagement d’une durée minimale de huit ans.
- 3 - Option de sortie
A leur terme, les contrats d’assurance vie offrent différentes
possibilités.
Obtenir le versement du capital en cas de vie sous forme de rente viagère
immédiate,
la rente est versée jusqu’au décès quelle qu’en
soit la date.
Il est possible de demander que la rente soit réversible au profit d’un
proche. A la souscription, on peut par ailleurs opter pour une rente dépendance.
Obtenir le versement de la prestation en cas de vie sous forme de capital.
Proroger la durée du contrat tout en effectuant, le cas échéant,
des rachats partiels.
- 4 - Les possibilités de rachat ou d'avance en cours de contrat
Afin de bénéficier pleinement de tous les avantages,
la souscription d’un contrat d’assurance vie suppose un engagement
d’une durée minimale de huit ans. En cas de besoin d’argent
avant ce terme, il est bon de connaître les possibilités
offertes par le contrat choisi.
* Le rachat partiel correspond au versement par l’assureur
d’une fraction
du capital constitué par le souscripteur par versement d’un capital
initial ou par versements réguliers augmenté des plus-values et
des intérêts. L’autre partie reste investie dans le contrat.
Les rachats partiels ne sont pas sans conséquences fiscales.
* L’avance permet au détenteur d’un contrat
d’assurance
vie d’obtenir des fonds sans mettre fin au contrat. Elle correspond à un
prêt consenti par l’assureur qui doit être remboursé par
l’assuré.
La somme prêtée est plafonnée de 60 à 80% suivant
le type de fonds investi. L’avance est consentie moyennant un taux d’intérêt
et pour un montant variable selon le contrat souscrit.
* Lors du rachat total du contrat, l’assureur verse, sur demande
du souscripteur, le capital constitué sur l’ensemble des supports. Un rachat
total met fin au contrat
- 5 - Les cotisations
Il est prudent d’adapter ses choix en fonction de ses capacités
d’épargne.
Dans les contrats à versements périodiques ou programmés,
le souscripteur s’engage à respecter un calendrier de versements
mensuels, trimestriels, annuels…
Ces contrats autorisent en général des versements complémentaires à sa
convenance.
Les contrats à versements libres permettent de décider du montant
des cotisations et du calendrier des versements. Toutefois, dans certains contrats,
un montant minimal de cotisations est prévu.
Dans le cas des contrats à cotisation unique, une seule cotisation est
versée au moment de la souscription.
- 6 - Les frais
Un certain nombre de frais prévus dans le contrat peuvent être
prélevés concernant, par exemple, la souscription, les versements
ou la gestion.
Des choix d’option peuvent entraîner des frais supplémentaires
: frais d’arbitrage, encadrement de la performance, dynamisation progressive,
rééquilibrage du capital…
- 7 - Les fonds en Euros
Ce sont des contrats destinés à ceux qui souhaitent investir
en toute tranquillité.
Le principal atout des contrats en euros est en effet la sûreté du
placement.
Ces contrats sont majoritairement investis en obligations et leur rendement est
donc lié aux taux obligataires ; ils sont ainsi peu sensibles aux aléas
de la Bourse.
Ils bénéficient d’une double garantie :
Un rendement minimal garanti, dont le montant ne peut légalement dépasser
un plafond fixé par le Code des assurances, et une participation aux bénéfices.
Un effet cliquet qui permet au souscripteur de conserver définitivement
les intérêts annuels crédités sur le contrat.
2 - Investir dans quel fonds ?
- 1 - Les contrats en unités de compte : risques et rentabilité
Pour les souscripteurs qui recherchent un investissement à long
terme et qui sont prêts à accepter les risques inhérents
aux fluctuations des marchés financiers, les contrats en unités
de compte offrent des perspectives de rendement intéressantes.
Les contrats en unités de compte sont des contrats d’assurance vie
qui n’ont pas pour référence une monnaie mais des unités
de compte, qui peuvent être des parts ou des actions de valeurs mobilières
ou immobilières (Sicav, actions, obligations, parts de fonds commun de
placement, parts de SCI, parts de SCPI).
Ces contrats permettent un investissement diversifié sur les marchés
financiers et immobiliers.
- 2 - Les contrats multi-supports : lequel choisir ?
Ces contrats d’assurance vie comportent plusieurs supports en euros
et/ou en unités de compte, entre lesquels sont réparties les
cotisations versées.
Les contrats multi-supports proposés font référence à un
ou plusieurs supports en unités de compte et souvent à un support
en euros.
Pour privilégier la protection de son capital, le souscripteur optera
pour des supports à faible volatilité ; en revanche, s’il
accepte une prise de risque plus importante, il choisira des supports plus dynamiques,
avec une dominante en actions.
Dans ce dernier cas, il est préférable d’envisager une durée
de placement relativement longue.
Il est donc primordial de déterminer sa stratégie de placement
afin de vérifier que le contrat multi-supports choisi, permet d’effectuer
les investissements souhaités.
3 - Les différents modes de gestion
- 1 - La gestion profilée
La majorité des contrats multi-supports proposent différents
profils de gestion.
Le souscripteur confie aux experts financiers de l’organisme gestionnaire
le soin de gérer ses versements selon le profil choisi :
- Le profil défensif ou sécurisé, très largement
composé de produits obligataires et monétaires.
- Le profil dynamique ou offensif qui privilégie l’investissement
en actions.
- Le profil équilibré, qui ménage un équilibre entre
sécurité (produits obligataires et monétaires) et rentabilité (actions).
Les fonds profilés privilégient la simplicité de gestion,
puisque c’est le gérant du fonds qui suit l’évolution
des valeurs et qui arbitre les placements.
- 2 - La gestion libre
Le souscripteur choisit lui-même ses unités de compte. Ce type de gestion suppose que le souscripteur soit capable de réagir à bon escient face aux évolutions des marchés financiers.
- 3 - L'arbitrage
L’arbitrage est une opération qui consiste le plus souvent à modifier
la répartition du capital ou l’orientation de gestion. L’opération
d’arbitrage doit faire l’objet d’une procédure formelle
décrite dans le contrat.
Le contrat devra contenir l’option d’arbitrage pour orienter son épargne
en fonction de la tendance des marchés financiers. Vérifier le
coût d’un arbitrage et essayez que votre contrat comporte un arbitrage
gratuit par an.
- 4 - Les garanties supplémentaires en cas de décès
Certains contrats offrent la possibilité d’opter pour une garantie
décès permettant de pallier les conséquences d’un
décès qui surviendrait dans un contexte financier défavorable.
Ce type de garantie permet aux bénéficiaires du contrat de
récupérer l’intégralité des versements
effectués par le souscripteur. Différentes garanties existent
: la garantie majorée, la garantie de rendement (ou de plancher indexé),
la garantie cliquet.
La plus courante est la garantie plancher. Elle permet au bénéficiaire
de recevoir un capital minimal au décès de l’assuré,
quelle que soit la valeur des unités de compte à cette date. Le
plus souvent, le capital garanti minimal correspond au total des cotisations
versées.
Cette option peut paraître intéressante à priori, mais elle
a un coût et inutile sur des fonds placés en euros dont le rendement
est de plus en plus faible.
- 5 - La faculté de renonciation
Par ailleurs, l’assureur remet au souscripteur un modèle de
lettre type de renonciation au contrat.
Une fois la proposition ou le contrat signé, il est possible d’y
renoncer dans un délai de trente jours à compter du premier encaissement
da la cotisation par la compagnie, appelé date de versement ou souscription.
Ce délai peut être prorogé si les informations et les documents
requis n’ont pas été remis au souscripteur.
- 6 - La valeur de rachat
Si le contrat souscrit prévoit une valeur de rachat, la proposition
d’assurance doit la préciser pour les huit premières
années. En ce qui concerne les contrats en unités de compte,
la valeur de rachat est donnée en nombre d’unités de
compte.
L’engagement de l’assureur porte alors uniquement sur leur nombre
et non pas sur leur valeur, celle-ci dépendant de l’évolution
des investissements sous-jacents.
- 7 - L'information annuelle
L’assureur communique chaque année les montants respectifs
de la valeur de rachat, le cas échéant de la valeur de réduction,
des capitaux garantis et de la cotisation du contrat.
En ce qui concerne les contrats qui comportent des garanties exprimées
en unités de compte, l’assureur informe le souscripteur de la valeur
des unités de compte de leur évolution annuelle.
- 8 - Le contrat
Le contrat d'assurance précise d’une part les conditions générales,
imprimées et communes à tous les assurés pour un même
type de contrat. Elles décrivent les garanties et indiquent les conditions
de validité du contrat.
D’autre part, des dispositions particulières qui adaptent le contrat à la
situation et au choix de chaque assuré (durée de l'engagement,
garanties choisies, identité du ou des bénéficiaires désignés...).
Les dispositions particulières prévalent toujours sur les dispositions
générales.
- 9 - La désignation du ou des bénéficiares
La désignation d’un bénéficiaire n’est
pas obligatoire dans un contrat d’assurance vie, mais elle présente
un intérêt juridique et fiscal lors du décès de
l’assuré. Le capital ou la rente payable au(x) bénéficiaire(s)
désigné(s) ne fait pas partie de la succession de l’assuré.
Lors de la conclusion du contrat, le souscripteur désigne librement le
ou les bénéficiaires de son choix selon des formulations différentes.
Il pourra opter pour une désignation nominative ou diverses formules impersonnelles
comme « mon conjoint, à défaut mes enfants nés ou à naître, à défaut
mes héritiers », ou encore « mon conjoint, à défaut
mes enfants vivants ou représentés, à défaut mes
héritiers », etc.
Il est également possible d’indiquer simplement à l’assureur
que la désignation est faite par testament déposé chez un
notaire. Cette désignation a l’avantage d’être tenue
secrète puisque l’identité du bénéficiaire
n’apparaît pas sur le contrat. Elle permet d’éviter
une acceptation à laquelle le souscripteur ne pourrait plus s’opposer.
La désignation du bénéficiaire dans le contrat d’assurance
lui constitue des droits irrévocables. Si le bénéficiaire
confirme par lettre à la compagnie son acceptation en tant que bénéficiaire
du contrat, toutes décisions de la part du souscripteur de vouloir modifier
certaines clauses de son contra ou de vouloir effectuer des rachat sera soumis à l’approbation
du bénéficiaire.
L’acceptation peut avoir lieu à tout moment et n’est soumise à aucune
forme particulière.
Sauf exceptions légales, le bénéficiaire acceptant a des
droits irrévocables. L’acceptation du bénéficiaire
a donc des conséquences sur les droits du souscripteur. C’est pourquoi
le souscripteur doit, le cas échéant, veiller à assurer
la confidentialité de la désignation du bénéficiaire
- 10 - La réduction du contrat
Aucune obligation ne peut contraindre l’assuré à verser ses cotisations dans un contrat à versements programmés. Mais il lui sera adressé une lettre recommandée, au plus tôt dans les dix jours après la date d’échéance, pour signifier que, à défaut de paiement dans les quarante jours, le contrat sera réduit ou résilié.
Succession - Régimes - PACS
Nouveaux droits de successionLa dévolution légale de la succession
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